La Banque de France découvre un concurrent : le bitcoin

Publié le par Alain

 

 

Bitcoin
 

 

Panique dans le petit monde des banques centrales : le Bitcoin qui était jusqu’à présent probablement vu par elles comme une expérience un peu bizarre d’adolescents boutonneux  commence à prendre une ampleur difficile à ignorer. Si les premiers réflexes furent l’indifférence, la récente publication d’un petit PDF de la Banque de France montre qu’on est maintenant passé à la peur.

Dans ce que certains, n’ayant pas peur du ridicule ou faisant preuve d’un humour corrosif, osent appeler analyse, la vénérable institution bancaire française nous décrit toutes les vilaines tares de la crypto-monnaie. Elle constate ainsi que c’est une monnaie non régulée, c’est-à-dire répondant exclusivement aux besoins du marché et non aux petites lubies politiques. On peut trouver cet argument étrange surtout lorsqu’il est en partie couvert par le bruit ronflant des rotatives de la même Banque de France qui crache des euros en papier signés Draghi que personne ne semble pouvoir arrêter de produire.

Autre grief : cette vilaine monnaie alternative ne garantirait aucun remboursement lors d’un achat, serait utilisée par des mafieux, peut être refusée lors d’un achat par un commerçant suspicieux (si, cela existe !) et surtout, alimenterait la spéculation. Il est vrai que le non remboursement lors d’un achat en euro, cela ne s’est jamais vu, que les billets de 500€ ne sont jamais utilisés par les gangs de trafiquants divers, que ces mêmes billets sont acceptés partout en zone Euro (mais si, c’est l’article 642 3 du Code pénal qui le dit, et d’abord on ne peut pas le refuser nan mais), et qu’il n’y a actuellement aucune spéculation à la hausse ou à la baisse sur l’euro comparé au dollar, au yen ou à la livre anglaise. Vraiment, ce bitcoin est très particulier.

Bien évidemment, le but du papier est d’alimenter des petits sentiments de confusion et de crainte, sentiments qu’on pourrait retrouver de façon semblable dans le dépliant promotionnel d’un vendeur de tapis lorsqu’il évoque un concurrent. En substance, la Banque de France nous rappelle que le seul tapis qui vaille, c’est celui qu’elle vend parce qu’il est garanti par la bonne qualité de la production : la tonte vigoureuse et régulière des moutontribuables permet de produire une laine de si belle qualité qu’elle est impossible à égaler pour tout concurrent. Soyons sérieux.

Source : contrepoints

 

Publié dans Actu

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